vendredi 28 novembre 2014

Petits Parmentiers de panais aux protéines de soja


Cette recette est conçue pour faire 4 cassolettes individuelles – pour 4 personnes ayant un appétit  » normal »  ou bien 2 gourmands en plat unique ;)

Pour 2 à 4 personnes :
·         125g de protéines de soja fine
·         Environ 280g de pommes de terres
·         Environ 280g de panais
·         20cl de crème fraiche liquide allégée
·         environ 20cl de lait ( facultatif )
·         Environ 30g de parmesan râpé
·         Noix de muscade
·         Sel

Faites trempez les protéines de soja 15 mn. 
Pelez et couper les panais et les pommes de terres et les couper en morceaux. Les faire cuire dans un petit volume d’eau salée additionnée d’environ 20cl de lait  si vous en avez ( facultatif )
Préchauffez votre four à 200°
Dans une casserole, réchauffez doucement les cuisses de canard dans leur graisse. Lorsque le la graisse est fondue, sortir la viande, ( gardez la graisse dans la casserole! ) enlever les os, la peau et l’excès de gras et émettiez la chair ( avec les doigts, cela sera plus rapide )
Égouttez et disposez les protéines de soja au fond des cassolette et arrosez chacune d’entre elle d’une cuillère d'huile d'olive ou de noix..
Égouttez les  légumes et passez-les au presse-purée.  Ajoutez la crème fraiche, un peu de noix de muscade et salez légèrement Répartissez la purée dans les cassolettes et saupoudrez de parmesan.

Faites gratiner au four entre 15 et 20 minutes jusqu’à ce que la surface soit dorée.

mardi 25 novembre 2014

Mangez sain sans vous ruiner


Cher lecteur,

Alors que nos brillants économistes nous expliquent que nous bénéficions d'une remarquable stabilité des prix grâce à l'euro, beaucoup de citoyens européens ont une impression différente.

Qui se souvient d'avoir acheté des pêches à 40 francs le kilo ? 40 francs, ou 6 euros, c'est pourtant le prix que ceux d'entre nous qui en ont les moyens doivent payer, pour goûter à un de ces fruits devenus défendus. Et je ne parle pas des cerises à 65 francs le kilo (10 euros).

Bien entendu, ce sont des exemples. Des lecteurs de SNI seront sans doute parvenus à s'en procurer pour 4,50 euros le kilo « seulement ». Il n'empêche : cela représente 30 francs, un prix qui aurait été jugé scandaleux en 2001.

Et pourtant, la hausse prodigieuse des prix des produits alimentaires n'est pas une excuse pour mal vous nourrir.

D'abord parce que, si effectivement nous allons vers la catastrophe financière, une bonne santé sera le bien dont vous aurez le plus besoin. Ensuite parce que, quelle que soit l'évolution des prix, il est faux de prétendre que la malbouffe soit meilleur marché que la nourriture saine.

Le problème est que bien manger, comme bien écrire, bien chanter, ou bien parler, s'apprend. Et que dans ce domaine comme dans d'autres, une rupture de transmission s'est produite ces trente dernières années.

Alors voici comment mieux manger avec moins d'argent :

Consacrer du temps

En préparant vos menus à l'avance, vous achetez uniquement le nécessaire.

L'expérience montre qu'il coûte plus cher d'acheter un peu de tout pour improviser ensuite des repas, que de prévoir à l'avance ses repas puis d'acheter ce qu'il faut pour cuisiner. En préparant à l'avance des menus équilibrés, vous mangerez juste ce qu'il faut, et vous vous en porterez d'autant mieux. A noter qu'un repas bien préparé comporte des plats variés, et que l'on est ainsi plus vite rassasié.

Manger mieux, mais un peu moins

Des études chez les animaux ont montré que manger moins rallonge l'existence et diminue l'incidence des maladies, à partir du moment où vous avez votre dose quotidienne normale de vitamines et nutriments essentiels. Le Dr Richard Weindruch, du Centre de recherche national sur les primates du Wisconsin, a publié en 2009 les résultats d'une intéressante étude à ce sujet [1]. En 1989, il prit deux groupes de quinze macaques. Au premier, il donna une ration de nourriture réduite 30 % par rapport à la normale. Au second, il donna autant à manger qu'ils voulaient. En 1994, 46 autres macaques ont été répartis entre les deux groupes. Puis le Dr. Weindruch a comptabilisé les décès sur les années suivantes. Seuls 13 % des macaques ayant reçu peu de nourriture (restriction calorique) sont morts de maladies liées au vieillissement, contre 37 % de leurs congénères se nourrissant autant qu'ils le voulaient.

Il est probable que l'effet soit le même chez les humains. Manger un peu moins que d'habitude pourrait vous faire gagner des années de vie en bonne santé, en plus de vous faire économiser.

Réutiliser les restes

La quantité de nourriture jetée à la poubelle actuellement, sans autre raison que la négligence, la paresse et la désorganisation, est affligeante. On estime que près de 50 % de la production alimentaire mondiale est gaspillée, selon un rapport de la FAO, l'organe de l'ONU consacré à l'agriculture et à la nourriture.

Cela veut-il dire que les restes de votre gigot de dimanche midi peuvent vous servir de dîner du vendredi soir suivant ?

Je vais peut-être vous choquer mais le fait que de la nourriture devienne dure, change de couleur, qu'elle devienne gluante, ou même qu'elle sente mauvais, ne veut quasiment rien dire en terme de danger pour la santé.

Le goût peut ne pas vous plaire, mais ça ne veut pas dire que vous allez tomber malade. Ceci parce qu'il existe une grande différence entre les bactéries qui dégradent la nourriture, et celles qui sont pathogènes, c'est-à-dire causes potentielles de maladie.

Les bactéries qui font pourrir la nourriture forment un film gluant sur la viande, ramollissent les légumes, et donnent une très mauvaise odeur au poulet. Mais les bactéries pathogènes sont inodores, incolores, et invisibles.

Dans la mesure où vous ne pouvez pas compter sur votre vue ni sur votre odorat, utilisez la règle de 4 : pas plus de 4 jours à 4 °C.

A 4°C, vous pouvez conserver pendant trois jours entiers du poulet cru et du bœuf haché. Vos restes de nourriture cuisinés, eux, peuvent être conservés quatre jours.

Redécouvrez la soupe

Non, je ne parle pas d'acheter des briques de soupe au supermarché, ni même les soupes « bio ». Vous ne ferez aucune économie, et vous ne saurez jamais, au juste, ce qu'il y avait dedans.

Chaque fois que vous êtes en peine de faire un repas, souvenez-vous que virtuellement toutes les nourritures, tous les ingrédients, peuvent servir de base à fabriquer une soupe. Il suffit de les mettre à bouillir dans une casserole avec beaucoup d'eau, un oignon, une gousse d'ail, une carotte, quelques herbes, du sel et du poivre.

Si vous n'avez qu'un seul légume sous la main (quelques carottes rabougries, un vieux chou-fleur), cela suffit pour faire un potage bon au goût et bon pour votre santé. N'ouvrez pas de paquet de chips. Ne commandez pas de pizza. S'il vous reste un quignon de pain que vous pouvez réduire en petit morceaux et faire revenir dans de l'huile d'olive avec de l'ail et du sel dans une poêle, faites-vous des croutons.

Si la soupe est trop claire, une poignée de riz l'épaissira.

Mangez du chou

Jusqu'à la découverte de l'Amérique, nos aïeuls n'avaient ni haricots, ni maïs, ni tomates. Et la pomme de terre n'est arrivée en Europe qu'à la fin du XVIIIe siècle.

Le chou, sous toutes ses formes, tenait une place de choix dans leur alimentation.

Aujourd'hui, le chou est passé de mode. Peu de jeunes ménages en consomment.

C'est dommage.

Il existe une grande diversité de choux, et un nombre prodigieux de délicieuses recettes pour les préparer, de la choucroute à la salade de chou râpé, en passant par le chou farci, le chou braisé et la soupe au chou.

Le chou est bon marché en toute saison. Il a de grandes vertus détoxifiantes et chélatrices (se lie aux métaux lourds pour les évacuer de votre corps). Il est bourré de nutriments : vitamine A, C et E anti-oxydantes qui freinent le vieillissement cellulaire, fibres, potassium et souffre.

Des études récentes ont démontré que le chou a des vertus anti-cancéreuses grâce à son souffre et ses anti-oxydants. Le brocoli freine le cancer de la prostate.

Vous trouverez sur marmiton.org des centaines de recettes à base de chou. N'oubliez pas le chou de Bruxelles, le chou chinois, le brocoli et toutes les sortes de chou blanc, vert, rouge, frisé ou pommelé.

Mangez des légumineuses

Tout comme le chou, redécouvrez les lentilles, les haricots secs ou demi-secs, les fèves et les pois sous toutes leurs formes. Les légumineuses ne coûtent pas cher et font de délicieux potages, purées, peuvent se manger chaudes ou froides en salades. Il en existe assez de variétés pour en manger une fois par jour sans jamais se lasser, et elles peuvent parfaitement vous servir de plat principal, sans accompagnement.

Un exemple rapide : ouvrez une boite de conserve de petits pois (inutile qu'ils soient « extra fins »), versez la dans une casserole, avec le jus, et faites chauffer. Il vous suffit ensuite de mixer, saler, poivrer, et ajouter une cuillerée de crème fraîche non-allégée, pour faire un délicieux potage.

Limitez votre consommation de viande

Réservez la viande rouge (si vous en mangez) et les grosses pièces de viande pour les grandes occasions.

Le reste du temps, les légumes cités précédemment feront une excellente base de repas, et vous pourrez manger végétarien sans y penser. Quelques lardons, ou un bout de saucisse fumée suffisent à accompagner ces plats, si c'est indispensable pour vous. Pour varier les goûts, redécouvrez les épices et les herbes aromatiques, à commencer par les plus simples et les plus courantes : ail, cerfeuil, noix de muscade, laurier, cumin...

Choisissez vos poissons

Le poisson est très bon pour la santé, et il serait très dommage de s'en priver. Néanmoins, rien ne vous oblige à donner dans la lotte, le bar ou la sole, devenues hors de prix. Les petits poissons gras de mers froides sont bien moins chers, vous pouvez les acheter en conserve, et d'un point de vue nutritionnel, ce sont de toute façon les meilleurs grâce à leur forte teneur en oméga-3 et leur faible intoxication au mercure.

Les œufs

Enfin, l'aliment parfait pour les petits budgets : l'œuf.

Victime d'une épouvantable erreur judiciaire dans les années 90, lorsque des chercheurs accusèrent injustement son jaune (le meilleur !!) de faire monter le taux de cholestérol, l'oeuf a été totalement blanchi ces dernières années, en particulier grâce à une étude de l'Université de Yale. (2)

Nous savons maintenant que deux œufs par jour n'ont aucun effet négatif sur le cholestérol, pour les personnes en bonne santé. Bien entendu, si vous suivez un régime particulier, prescrit par un médecin, ne changez rien sans l'avoir consulté.

Sinon, vous n'avez aucune raison de vous priver de cette délicieuse source de protéines de haute qualité, nourrissante, facilement digérable, et très bon marché. Car même en magasin bio, vous aurez du mal à trouver des œufs, même enrichis aux oméga-3, à plus de 25 cts l'unité.

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis  

Paté a l'Ail

Paté a l'Ail

Bon sur le pain, garniture de sandwich, en entrée simplement ou avec confit d'oignon ou avec la moutarde forte ou les olives et ou le fromage.
Se congèle bien.

Pour 4 à 6 personnes


Ø  1 tasse de graines de tournesol non salées grillées.
Ø  ½ tasse de farine de blé entier.
Ø  ½ tasse de levure Alimentaire (levure maltée).
Ø  6 oignons verts hachés.
Ø  14 gousses d'ail écrasées
Ø  1 Pomme de terre moyenne, pelée, râpée.
Ø  ½ tasse de beurre, fondu.
Ø  1 Tasse de bouillon de légumes.
Ø  ½ tasse d'eau chaude.
Ø  2 cuillères a café d'herbe de Provence.
Ø  Sel, Poivre.

Préchauffer le four a 250°C
Eplucher et râper la pomme de terre
Mélanger tous les ingrédients (Sauf la pomme de terre) dans un bol à mixer
Mixer finement.  
Mélanger la pomme de terre à la mixture.
Beurrer une terrine et la remplir
Enfourner  1 heure à 250°C
Laisser refroidir. Bien froid se coupe plus facilement.

Bon appétit

Patrick

Gratin de pommes de terre et poireaux à la crème de St Agur


Ingrédients pour 4 personnes

 5 grosses pommes de terre
3 poireaux
4 feuilles de sauge
1 branche de romarin
3 branches de thym
1 petit bouquet de persil plat
1 c à s d'épices pour pommes de terre 
ou 
ail, curry, piment, échalote, persil, poivre, muscade, thym, sel
1 morceau de beurre + 1 pour beurre le plat
1 pot de crème de St Agur
3 c à s de crème fraîche
200ml de lait oublié sur la photo
Sel et poivre 
Laver et couper finement les poireaux, peler, et couper les pommes de terre à la mandoline. Mélanger la crème et le St Agur
  Faire suer les poireaux salés et poivrés dans une poêle avec un morceau de beurre, mélanger régulièrement jusqu'à ce qu'ils changent de couleur. Beurrer un plat à gratin, déposer au fond 1/3 des pommes de terre, ajouter dessus 1/3 des herbes que vous aurez lavées et ciselées finement, saler et poivrer parsemer d'un peu d'épices pour pommes de terre 
   Ajouter dessus la moitié des poireaux, 1/3 du mélange crème/St Agur et remettre la moitié des pommes de terre restantes, saler et poivrer, ajouter des épices et la moitié des herbes. Verser le reste des poireaux, la moitié du reste St Agur/crème
  Terminer par les pommes de terre et le reste des ingrédients saler et poivrer, parsemer d'épices et ajouter le lait. Enfourner 45minutes à 220° environ selon les fours, surveiller la cuisson et la coloration
Pour récapituler 3 couches de pommes de terre intercalées de deux couches de poireaux

LASAGNE BLETTES CAROTTES



·         1 botte de blettes ou bettes (moi, je dis blette !),
·         6 carottes (des petites, pas les mastodontes vendues en sachet, hein ;-),
·         3 courgettes,
·         2 oignons violets,
·         1 boîte de champignons de Paris
·         Des plaques de pâtes à lasagne,
Une boite de tomates concasées soit vous pouvez le faire mais là, les tomates, niveau saison, on y est pas encore, donc j’ai préféré me rabattre sur des tomates pelées en conserve bio (une grosse boîte, ajouter un sucre pour réduire l’acidité !).
Pelez et lavez les légumes, les détaillez pas trop gros, surtout pour les carottes et les blettes. Gardez le vert de blette. Faire cuire vos blettes une vingtaine de minutes à la vapeur. Et cuire à part à l’étouffée dans  4 cuillères à soupe d’huile d’olive votre oignon, les carottes, les courgettes et les champignons, à feu doux pendant 20 minutes. Ajoutez votre coulis de tomates ou vos tomates pelées. Laissez encore cuire à feu très doux 15 minutes et assaisonner à votre goût (sel, poivre, coriandre et un sucre si la tomate est trop acide).
Préparer une béchamelle avec :
·         60 gr de beurre,
·         3 grosses cuillères à soupe de farine,
·         3/4 de litre de lait,
·         Sel, poivre et noix de muscade.NB : à la place de la béchamelle, on peut tout à fait utiliser de la ricotta, en prévoir alors un gros pot, vendu généralement dans les épiceries italiennes.
Faire fondre le beurre dans votre casserole à feu doux. Lorsque le beurre est complètement fondu, baisser le feu et ajoutez la farine cuillère par cuillère et remuer doucement du hors du feu pour éviter les grumeaux. Ajoutez petit à petit le lait légèrement tiédi. Au final, votre béchamelle doit être onctueuse et légèrement liquide. Poivrez et salez et ajoutez quelques grammes de noix de muscade.
Dressez vos lasagnes en alternant légumes + béchamelle et plaques de pâte à lasagne dans un plat carré ou rectangulaire prélablement beurré.

Une fois en haut du plat, saupoudrez de fromage (pécorino ou parmesan) et enfourner dans un four chaud (175 degrés) pour 20 minutes !

Comme un foie gras, mais végétal


Pour les fêtes de fin d’année, l’une des traditions de notre douce France, est de mettre du foie gras au menu. A chacun ses convictions et chez Webecologie, nous sommes des gourmands et aimons satisfaire votre gourmandise, mais sans souffrance animale !
Afin de contenter tout le monde à votre table, nous vous proposons une recette de »foie gras végétal« .
Ce faux foie gras végétal est proche de la consistance du vrai foie gras, la couleur s’en approche, et le goût n’est pas loin non plus. Nous dirons même qu’il est plus léger, et surtout il ne laisse pas un goût de gras dans la bouche. Son parfum est presque celui du foie gras. Nous avons fait goûter autour de nous. Les inconditionnels du vrai foie gras vous diront que ce n’est pas du foie gras, certes, mais si vous souhaitez mettre en fête votre table en essayant de satisfaire tout le monde, testez donc cette recette, c’est surprenant !  Amusez vous à bluffer votre entourage, et chez nos testeurs, nombreux sont ceux qui ont préféré le foie gras végétal…

 1 bloc de tofu tendre
- 1 échalote
- 1 c à s de margarine
- 1/2 litre de vin liquoreux
- 1 sachet de 2 grammes d’agar agar
- 1 c à c bombée de miso de riz
- 2 c à s de levure de bière
- 1/2 c à c de curcuma en poudre
- sel, poivre
- la pointe d’un couteau de piment d’Espelette (facultatif)
Faire fondre à feu doux l’échalote détaillée très finement dans la margarine jjusqu’àce que l’échalote devienne translucide. Il faut vraiment qu’elle soit très fondante.
Dans un bol, dissoudre l’agar agar et le curcuma avec un peu de vin.
Faire chauffer le reste du vin dans une casserole, quand le vin commence à bouillir, rajouter le contenu du bol et porter le tout à ébullition fouettez ce mélange sans interruption pendant environ deux minutes. Saler, poivrer, rajouter le piment d’Espelette.
Couper le tofu en cubes, le déposer dans un blender, rajouter le contenu de la casserole et mixer longuement.
Verser dans des cocottes et mettre au frais toute la nuit.
Dégustez et donnez nous en des nouvelles si vous le souhaitez !!!


Pruneaux au vin rouge


Ingrédients pour 4 personnes

·         500 g de pruneaux d'Agen
·         100 g de raisins de Smyrne
·         100 g de sucre (rectifié origine 200g)
·         2 bâtons de cannelle
·         le zeste de 1 orange
·         1 bouteille de vin rouge
·         1/2 litre d'eau

 

PRÉPARATION
1.   Dans une casserole, mettez les pruneaux dénoyautés avec les raisins, la moitié du sucre, la cannelle, le zeste d'orange, le vin et l'eau.
2.   Laissez cuire à couvert, doucement, pendant 45 mn partir de l'ébullition. 
    30mn à découvert.
3.   Retirez la cannelle, laissez refroidir.
4.   Servez frais.
5.   La quantité de sucre dépend du goût de chacun.
6.   Si vous aimez les desserts peu sucrés, il n'est pas nécessaire de mettre la totalité indiquée.

7.   Vous pouvez remplacer le parfum de cannelle par de la vanille en poudre.

Chutney de chou rouge


Nous sommes en pleine saison des choux ; voici une petite recette qui les accommode de façon différente ; surprenant mais c'est le moment des fêtes et à oser en cette période, par exemple à servir lors de l'apéritif en verrines :

Ingrédients pour 4 personnes :
-  200 gr de chou rouge
-  60 gr de sucre
-  1 petite poignée de raisins secs
-  7 cl de vinaigre de cidre
-  1càs de miel
-  1cm de gingembre
-  1 doigt de moutarde
-  noix de muscade
Préparation :
-  hacher le gingembre
-  faire revenir les épices dans l'huile
-  ajouter le chou, les raisins, le sucre

-  baisser le feu et laisser mijoter durant environ 1h à 1h30 en remuant régulièrement

Crêpes au lait de noisette et sirop d’érable



Pour 15 crêpes :
·         200g de farine
·         2 oeufs
·         2 cs de sucre
·         Lait de noisette
·         1- Versez la farine, le sucre et les œufs dans un saladier.
·         2- Commencez à fouettez puis commencer à versez le lait petit à petit tout en fouettant énergiquement pour éviter les grumeaux.
·         3- Laissez reposer 1h minimum au réfrigérateur.
·         4- Remuez de nouveau la pâte, il se peut qu’elle ait épaissi, ajoutez dans ce cas un peu de lait.

·         5- Faites cuire les crêpes (Je verse un peu d’huile d’olive dans une sauteuse bien chaude, je l’étale avec du Papier absorbant pour enlever l’excédent de gras et je verse ma pâte).

mercredi 27 août 2014

L’homme est-il végétarien par nature ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Exceptionnellement, votre lettre d'aujourd'hui a été rédigée par le nutritionniste Julien Venesson.

Il fait paraître en ce moment en librairie un étonnant livre sur le régime de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, intitulé « Le Régime Paléo ». C'est une référence au régime qui fut celui de l'humanité pendant des millions d'années à l'époque paléolithique, avant le développement de l'agriculture il y a 10 000 ans.

Les recherches progressent rapidement sur cette époque qu'il est capital de connaître. En effet, votre corps, et en particulier votre système digestif, ne sont pas adaptés au mode de vie et à l'alimentation moderne. Ces 10 000 dernières années, qui nous paraissent si longues, sont en fait très courtes par rapport à l'échelle de la création du Monde. Elles sont en tout cas beaucoup trop courtes pour avoir permis une évolution de nos organes.

Ce qui veut dire que nos organismes sont bien mieux adaptés à l'alimentation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs qu'à la diète moderne basée sur les céréales qui n'étaient pas cultivées à leur époque.

Cela explique que de nombreuses maladies (diabète, maladies cardiaques, arthrose, ostéoporose, dépression) peuvent être maîtrisées en adaptant une alimentation, et si possible même un mode de vie, paléo. D'autres maladies, comme certains cancers, peuvent être prévenues par cette alimentation.

Il s'agit là d'une des pistes les plus intéressantes de la recherche actuelle en santé naturelle.

C'est pourquoi je vous invite vivement à acheter ce nouveau livre de Julien Venesson, en librairie ou en vous rendant sur le site de la Fnac ou d'Amazon (je ne touche pas de commission sur les ventes).

Bien à vous,

Jean-Marc Dupuis

L’homme est-il végétarien par nature ?

Je suis obligé de le reconnaître : le sujet du végétarisme est tellement sensible que je préfère ne jamais aborder la question au cours d’un débat.

Dès qu’un omnivore explique à un végétarien qu’il veut manger de la viande, l’autre insinue qu’il n’est qu’un monstre sans empathie pour les animaux. À l’inverse, lorsqu’un végétarien détaille son alimentation, l’interlocuteur omnivore s’empresse de lui répondre sur un ton dramatique que les carences le tueront dans un délai assez court. Mais, sur ces dix dernières années, j’ai pu constater une réelle évolution des mentalités. On peut maintenant lire sur certains sites Internet, notamment crudivores, que l’être humain est végétarien par nature. Ce point est intéressant car, s’il est juste, cela signifie que nous devons tous devenir végétariens pour avoir une santé optimale. Mais si c'est faux, cela veut dire qu’il y a des éléments absolument essentiels à connaître pour vivre une alimentation végétarienne tout en préservant sa santé.


L’enquête Campbell, un ouvrage majeur ?

Dans les milieux végétariens, on fait souvent référence à un livre publié en France sous le titre Le Rapport Campbell, et The China Study aux États-Unis. Ce livre raconte le travail du Pr T. Colin Campbell, un biochimiste américain qui a dirigé une étude sur l’alimentation et la santé portant sur environ 6 500 Chinois de villes rurales dans les années 80. Le message principal de son livre est le suivant : « Ceux qui mangent le plus de produits d’origine animale souffrent le plus de maladies chroniques. En particulier, la viande et les produits laitiers donnent le cancer. »

Le Pr Campbell est lui-même végétalien, c'est-à-dire qu'il ne mange ni viande, ni poisson, ni aucun produit d'origine animale (œufs, miel, produits laitiers).

Le Pr Campbell n’a jamais publié son étude détaillée dans une revue scientifique. On n’en trouve qu’un petit résumé partiel [1]. Cela signifie qu’il s’est soustrait à une analyse scientifique de son travail en publiant un simple livre directement pour le grand public. La démarche est financièrement beaucoup plus intéressante, mais elle est peu utile pour le bien de l’humanité car, pour qu’une notion s’impose dans le domaine de la nutrition, il faut avant tout qu’elle soit reconnue par l’ensemble de la communauté scientifique.

Mais il est probable que s’il avait fait cette démarche, son étude n’aurait jamais été publiée car elle présente un certain nombre de points très critiquables :


  • Le Pr Campbell affirme que plus les Chinois des villes rurales mangent de protéines animales, plus leur risque de cancer est élevé. Pourtant, les statistiques officielles du gouvernement chinois dans ces villes montrent exactement l’inverse.
  • Pour établir un tel lien entre protéines et cancer, le Pr Campbell n’a pas regardé les apports alimentaires sur de nombreuses années, il a regardé les niveaux de marqueurs sanguins qu’il considère associés à la consommation de viande : taux de cuivre, niveau d’urée, niveau d’œstradiol, niveau de prolactine, niveau de testostérone et taux de SHBG. Pourtant, les études scientifiques n’indiquent pas que ces mesures sont représentatives de la consommation de viande [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10].
Comment l’expliquer ? C’est Campbell qui nous donne lui-même la réponse en 1999 dans une interview : « Un des défauts majeurs de l’analyse de cette étude provient de la sélection de corrélations univariables (par exemple comparer uniquement le lien entre la consommation de graisses et le risque de cancer du sein) dans une très large base de données dans laquelle il y a forcément des facteurs qui modifient à la hausse ou à la baisse la corrélation. [11] »

Autrement dit, le Pr Campbell lui-même reconnaît que son étude établit des liens entre des variables qui n’ont peut-être rien à voir entre elles. À titre d’exemple, des chercheurs américains ont publié l’année dernière, sur une note d’humour, une étude démontrant que les pays dans lesquels on consommait le plus de chocolat étaient aussi ceux qui détenaient le plus de prix Nobel [12]. Mais on ne peut pas en déduire pour autant que le chocolat fabrique les prix Nobel.


Qui est le descendant de l’Homme moderne ?

Les hominidés dont nous faisons partie se sont séparés des grands singes il y a environ 9 millions d’années. Le primate le plus proche de l’Homme est le chimpanzé (Pan Paniscus, bonobo, et Pan troglodytes, chimpanzé commun). Forts de ce constat, de nombreux sites Internet affirment haut et fort que nous sommes frugivores. Pour finir de convaincre, ils présentent différents tableaux d’anatomie comparée entre les carnivores, les herbivores, les singes et l’homme. On peut y lire par exemple que la longueur de notre intestin ou que notre dentition sont comparables à celles du singe, donc que nous devrions manger comme lui, c’est-à-dire uniquement des légumes, des fruits et quelques noix. Pourtant, lorsqu’on recherche des sources sérieuses de ces affirmations dans les livres de science, impossible d’en trouver les preuves ! En 1996, un groupe de chercheurs de l’American Society of Mammalogists, la plus grande institution au monde dédiée à l’étude des mammifères, publie un livre consacré à l’étude du chimpanzé commun (Pan troglodytes) [13]. On peut y lire à propos de la dentition de ces animaux : « Les canines sont proéminentes, en particulier chez les mâles. » Or les canines ont une fonction très précise : arracher la chair animale. Les herbivores n’en possèdent pas. En fait, contrairement à une idée reçue, le chimpanzé n’est pas végétalien, il est omnivore. Les chercheurs expliquent que quand il vit librement dans la nature, le chimpanzé « consomme en moyenne 65 gr de viande par jour pour un adulte », principalement obtenue par la chasse (petits singes, termites) [14] [15].

Après notre séparation des grands singes il y a environ 9 millions d’années, notre alimentation était donc déjà omnivore, mais n’incluait que de faibles quantités de produits animaux. Au fil du temps, notre alimentation est devenue plus carnée, pour des raisons d’adaptation évidentes : lorsque nous avons commencé à nous éloigner de l’Afrique et de son climat favorable, nous avons consommé des quantités de produits animaux de plus en plus importantes, en particulier pendant l’hiver où la disponibilité des végétaux est faible vers le nord. Cette quantité a atteint des extrêmes à certains endroits du globe comme dans les terres les plus nordiques, ainsi qu’en témoigne l’alimentation des Eskimos Inuits traditionnels composée à plus de 90 % de produits animaux. Grâce à des travaux publiés en 2003 par une équipe de chercheurs sud-africains, on estime que cette augmentation de la consommation de viande a débuté il y a environ 2,5 millions d’années. Les chercheurs décrivent cet ancêtre comme « hautement opportuniste » et « adaptable dans ses habitudes alimentaires » [16]. À la même époque et au même endroit apparaissaient les premiers outils en pierre [17], utilisés pour désosser et découper les carcasses animales [18]. Des outils similaires ont été retrouvés en Géorgie et au nord de la Chine [19] [20]. Mais bien qu’on sache maintenant avec certitude que la consommation de produits animaux est allée croissant au cours de notre histoire, la technologie actuelle ne nous permet pas de déterminer avec précision quelle proportion de l’alimentation représentaient les produits carnés.


Pourquoi l’homme est omnivore

L’adaptation de l’homme aux produits animaux peut aussi être révélée par les données de la génétique et de la biochimie :


  • L’homme est dépendant des apports en acides gras oméga-3 à chaînes longues (EPA et DHA) qu’on ne retrouve que dans les graisses animales. Le DHA, en particulier, est vital pour le bon développement du cerveau de l’enfant pendant la grossesse et pour la santé de ses yeux. L’être humain est capable de synthétiser l’EPA et le DHA à partir de l’ALA, un autre oméga-3 à chaîne plus courte présent dans les végétaux, mais uniquement en quantité infime (autour de 5 %) [21] [22]. Ce point nous est commun avec les animaux carnivores comme les félins [23].
  • L’être humain ne produit que de petites quantités de taurine, un acide aminé dit « semi-essentiel » [24] [25], abondant dans tous les produits animaux. Sur ce point nous sommes véritablement « omnivore » : alors que les herbivores n’ont pas besoin d’apports alimentaires, les carnivores comme les félins en dépendent exclusivement [26] [27]. Les études menées sur des populations végétaliennes révèlent des niveaux de taurine anormalement bas [28] [29] qui pourraient accélérer le vieillissement, impacter le système cardiovasculaire [30] [31] et surtout ralentir l’adaptation des muscles à l’exercice physique [32] [33].
  • Comme pour la taurine, la consommation de produits animaux a diminué les besoins de l’être humain en acide urique, une substance nocive en excès et présente en abondance dans les produits animaux. L’enzyme qui fabrique l’acide urique dans l’organisme, la xanthine oxydase, est devenue moins active avec le temps [34] pour être aujourd’hui 12 fois moins active que chez un herbivore comme la vache [35].
  • L’homme est également dépendant des apports alimentaires en vitamine B12 alors que les herbivores comme les moutons peuvent la synthétiser dans leur organisme à partir du cobalt [36] [37].
  • L’être humain est capable de synthétiser la créatine dans son organisme, une substance nécessaire pour fournir de l’énergie aux muscles lors des efforts de courte durée et de haute intensité. Mais on estime aujourd’hui que cette substance est semi-essentielle : pour couvrir nos besoins, 50 % de la créatine doit être apporté par l’alimentation. Les végétariens (et a fortiori les végétaliens) ont des niveaux sanguins de créatine anormalement bas [38] [39]. De plus, lorsqu’on supplémente des omnivores et des végétariens avec de petites doses de créatine, ces derniers voient une amélioration de leurs performances intellectuelles en ce qui concerne notamment la mémoire de travail (le cerveau utilise aussi la créatine pour fonctionner), alors que cette supplémentation n’a pas d’effet chez les omnivores qui ont déjà des taux normaux de créatine [40] [41].
En définitive, l’appellation « omnivore » correspond bien à l’être humain : aucun animal ne peut se vanter d’une telle capacité d’adaptation à son environnement et notre alimentation a toujours été constituée d’un mélange d’aliments d’origine animale et végétale. Si l’on conçoit que l’homme n’a jamais été végétarien, comment se fait-il qu’on entende régulièrement qu’une alimentation végétarienne est meilleure pour la santé ? Est-ce la réalité ?


La science du végétarisme

Les études qui visent à observer la santé des végétariens se déroulent comme suit : pour commencer, les chercheurs recrutent un très grand panel d’omnivores et de végétariens (des milliers ou des dizaines de milliers de personnes). Ensuite ils leur demandent régulièrement et pendant plusieurs années ce qu’ils mangent, leur posent des questions sur leur mode de vie et observent l’évolution de leur état de santé.

Au bout de plusieurs années, ils analysent les résultats grâce à de puissants ordinateurs et essayent d’éliminer les facteurs dits « confondants » qui peuvent fausser les résultats. Exemple de facteur confondant : un participant qui vit dans une région ensoleillée reçoit plus de vitamine D que quelqu’un qui vit dans une région nordique, ce qui lui confère naturellement des bienfaits sur sa santé osseuse. Autre exemple : les personnes qui fument ont un risque de cancer nettement plus élevé sans que cela soit nécessairement la faute de leur alimentation, etc. Les éléments importants à retenir sont que :


  • Les végétariens sont des personnes particulièrement conscientes de leur santé. En moyenne, elles font plus attention à leur mode de vie, fument moins et font plus de sport que les omnivores. Il s’agit d’un biais très important, quasiment impossible à éliminer lors des analyses statistiques, car il est intrinsèque au choix des participants de l’étude.
  • De même, comme les végétariens mangent moins de produits animaux, ils mangent plus de végétaux dont on connaît bien les bienfaits pour la santé. Il s’agit là aussi d’un biais très difficile à éliminer.
  • La viande consommée aujourd'hui par les omnivores est fréquemment transformée (charcuteries, plats préparés) et contient donc beaucoup de sel et de produits néfastes (additifs toxiques).
  • La viande consommée par les omnivores est majoritairement issue d’élevages intensifs dans lesquels les animaux sont bourrés d’antibiotiques et nourris aux céréales riches en acides gras oméga-6 inflammatoires, comme l’acide arachidonique, qui augmentent nettement le risque de cancer et de maladies cardiaques. Cela contrairement à l'alimentation normale des bovins qui est de brouter de l'herbe, ou à celle des volailles qui est de picorer des vers de terre, des escargots, des plantes surtout sous forme de feuilles, racines, graines, mais très peu ou jamais de céréales. Ainsi, le poulet « élevé au grain » est-il un contresens.
Mais avant le début de l’agriculture, à l'époque de la pierre taillée (Paléolithique), c'est-à-dire entre 3 millions d'années et 12 000 ans avant J-C, jamais l’homme ne mangeait de charcuteries, jamais il ne mangeait de sel et jamais il ne mangeait d’animaux d’élevage malades. Or on sait maintenant avec certitude que l’excès de sel associé à une faible consommation de végétaux est la cause majeure de l’hypertension artérielle [42], qui augmente en retour de manière très importante le risque de crise cardiaque [43] et d’accident vasculaire cérébral [44]. Dès lors, on peut s’attendre, avant même d’avoir lu la moindre étude, à ce que le régime végétarien, sans viandes modernes et avec plus de fruits et légumes soit meilleur pour la santé. C'est ce que constatent les études sur les végétariens et les végétaliens [45].

Mais ces avantages du régime végétarien ne tiennent pas à l'absence en soi de viande, mais à l'absence des produits nocifs en général associés à la viande, ainsi qu'à la mauvaise qualité de la viande actuellement consommée.

Pour faire une comparaison, imaginons une ville où la circulation automobile et la pollution sont telles que les personnes qui vont à pied meurent plus vite que les personnes qui restent confinées chez elles. Cela prouve-t-il que la marche à pied est mauvaise pour la santé ? Non bien sûr.

La marche à pied reste une activité fortement favorable à l'être humain. Mais encore faut-il qu'elle se fasse dans un cadre naturel…

Regardons maintenant d’encore un peu plus près les effets du régime végétarien.


Les vrais effets d’un régime végétarien

En 1999, une collaboration entre des chercheurs américains, anglais, allemands et néo-zélandais, a passé au crible toutes les études connues sur le lien entre végétarisme et santé.

En regroupant 5 études, ils ont pu établir que, comparativement à un régime omnivore classique, être végétarien diminue la mortalité cardiovasculaire de 34 % et être végétalien diminue la mortalité cardiovasculaire de 26 %. La moins bonne santé des végétaliens s’expliquerait par des déficits fréquents en vitamine B12 et en zinc [46], mais aussi probablement des déficits en acides gras oméga-3 à longue chaîne, uniquement retrouvés dans les graisses animales.

Logiquement, les chercheurs constatent aussi que les personnes qui ne mangent de la viande que de manière occasionnelle ont un risque de mortalité cardiovasculaire diminué de 20 %. Mais qu’en est-il de la consommation de poisson ? Pour les personnes qui mangent régulièrement du poisson, mais pas de viande, les chercheurs trouvent une mortalité diminuée de 34 %, exactement comme les végétariens [47]. Dès lors, cela signifie donc que ce ne sont pas les protéines animales elles-mêmes qui sont nocives, mais certaines d’entre elles seulement.

Concernant les autres causes de mortalité, les chercheurs concluent : « Il n’y a aucune différence significative entre les végétariens et les non-végétariens en ce qui concerne la mortalité par accident vasculaire cérébral, cancer de l’estomac, cancer du côlon, cancer du poumon, cancer du sein, cancer de la prostate, ou toutes les autres causes combinées. »

En ce qui concerne la mortalité cardiovasculaire, la plupart des études montrent donc que les bénéfices de l’alimentation végétarienne sont simplement dûs à une meilleure hygiène de vie des végétariens. Mais dans toutes ces études, on ne parle que de deux maladies : les maladies cardiaques et les cancers, car on sait que ces maladies sont les premières causes de mortalité dans les pays riches. Qu’en est-il du risque de maladies non mortelles comme les maladies auto-immunes ? Très peu d’études se sont penchées sur cette question, mais la dernière en date a montré que les végétariens avaient plus de risques de maladies auto-immunes de la glande thyroïde [48]. Et cela est parfaitement logique ! Car les végétariens et les végétaliens ont tendance à manger beaucoup plus de céréales riches en gluten, qui transforme l’intestin en passoire et joue le rôle de déclencheur des maladies auto-immunes. Ces maladies ne tuent pas, mais rendent le quotidien pénible et obligent à prendre des médicaments, généralement à vie.


Le poisson, meilleur pour la santé que la viande ?

Le dernier point qui interpelle est celui-ci : comment expliquer que les études sur les végétariens montrent que les protéines du poisson ne sont pas nocives pour la santé, mais que les protéines de la viande le sont ? Il s’agit pourtant de deux produits animaux. L’explication la plus simple et la plus rationnelle est la suivante : les poissons étaient, jusqu’il y a quelques années, majoritairement issus de la pêche, il s’agissait d’un produit naturel et non transformé. Si la mortalité des personnes qui mangent du poisson n’augmentait pas, c’est parce que ce ne sont pas les protéines animales qui sont dangereuses pour la santé, mais leur qualité et leur source.

Mais ces études sont vieilles de plusieurs années ou dizaines d’années et, depuis, la pollution grandissante des océans et la consommation de plus en plus forte de poissons d’élevage, bourrés d’antibiotiques, entassés dans des bassins sans pouvoir nager et nourris avec des farines, annonce d’ores et déjà le résultat des prochaines études à venir sur le végétarisme : le régime alimentaire végétarien va apparaître de plus en plus sain dans les études scientifiques au fil des années. Non pas parce qu’il est plus adapté à l’homme, mais parce que nous sommes inadaptés aux viandes et aux poissons modernes, produits de la chimie industrielle. Pour préserver sa santé il est donc indispensable de privilégier la consommation de poissons sauvages pêchés et de fuir les viandes issues d’élevages intensifs pour préférer des viandes issues de l’agriculture biologique où la qualité de l’alimentation permet d’obtenir des produits de qualité correcte.


Quand on n’a pas l’argent pour manger bio

Soyons clairs : tout le monde n’a pas les moyens de manger de la viande bio. Si c’est votre cas, faites comme moi : diminuez votre consommation pour privilégier la qualité de manière plus occasionnelle. Pensez aussi aux œufs dont le coût est encore faible. Ou achetez des poules si vous avez un petit jardin.

Si vous éprouvez de réelles difficultés financières, adopter une alimentation végétarienne est une bonne solution ; à condition de limiter fortement votre consommation de céréales contenant du gluten et de produits laitiers afin de vous protéger des maladies chroniques non mortelles comme les maladies auto-immunes, l’arthrose et bien d’autres.


Et le bien-être animal ?

Je ne pense pas que tous les omnivores soient des brutes sans cœur. Qui peut cautionner le système d'élevage moderne des porcs, des vaches et des poules dans des conditions inacceptables, et l’abattage dans des conditions immorales ? Qui peut donc cautionner ce système qui ne respecte pas la vie et qui met ensuite à notre disposition des viandes toxiques ? Quel que soit notre régime alimentaire, cela devrait nous révolter.

Presque inexistant en Europe, on voit aux Etats-Unis un grand mouvement de consommateurs qui n'acceptent plus d'acheter que de la viande d'animaux ayant grandi dans des conditions normales : prairie pour les bovins, élevage en liberté pour les poules, poissons sauvages.

Comme dit plus haut, cela oblige à privilégier, parfois fortement, la qualité sur la quantité. Mais c'est à ce prix que nous pourrons, collectivement, faire cesser le système barbare des élevages industriels.

Julien Venesson

Note de Jean-Marc Dupuis

Si cet article vous a intéressé, vous pouvez comme je l'ai dit en-haut vous procurer le livre de Julien Venesson en librairie ou sur Internet. Nous consacrons également un dossier à ce sujet dans le prochain Alternatif-Bien-Être. Vous le recevrez si vous vous abonnez aujourd'hui en allant ici.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis